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OUO – La commune

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un fort potentiel : l’agriculture


L’agriculture

Dans la commune de Ouo, environ 90% des ménages vivent de l’activité agricole soit à travers la production, soit à travers la commercialisation. Cela est rendu possible grâce aux potentialités agricoles du milieu, les systèmes et moyens de production utilisés par les acteurs.

L’agriculture constitue la principale activité économique de la population communale de Ouo. En effet, elle se caractérise par des systèmes d’exploitation extensifs dominés par des exploitations familiales. Dominée par le mode de production pluviale, cette agriculture de subsistance est basée sur les cultures vivrières constituées de céréales (sorgho ; mil, maïs, riz), de niébé, de voandzou et des tubercules (igname et manioc).

Les acteurs du secteur travaillent soit en cellules familiales, soit en groupements, soit en unions ou en coopératives. Ces sociétés coopératives au nombre de sept (7) officient dans les filières riz, niébé, maïs, arachide et sésame. Toutes ces OPA interviennent dans le maillon de la production.

Outre ces coopératives, il existe trois (3) autres groupements non conformes à la loi OHADA qui officient dans la production du riz, du maïs et du sorgho.

  • Les cultures céréalières

La production céréalière des cinq dernières années a évolué en dents de scie. De 2016 à 2019, la production céréalière s’élève à 78 612 tonnes. Durant la campagne 2018-2019, la production céréalière a donné les résultats suivants : le maïs (15 500 tonnes), le riz (1100 tonnes), le sorgho (775 tonnes) et le mil (620 tonnes). Commune à vocation agricole, les données statistiques montrent que le maïs est la principale spéculation végétale et joue un rôle important comme potentiel exportable. Il est suivi par le sorgho dont la production durant ces 5 dernières années a connu une fluctuation.

La production céréalière a connu une évolution en dents de scie entre 2016 et 2019. En effet, elle est passée de 20 002 tonnes à la campagne 2015-2016 à 19 350 tonnes à celle de 2016-2017, soit une baisse de 8,57%. En 2017-2018, la production a connu une hausse de 2,53% par rapport à l’année précédente. En 2018-2019, la production céréalière totale a accusé une baisse. En effet, elle s’est située à 19 420 tonnes contre 19 840 tonnes à la campagne précédente, soit une baisse de 2,12%.

Les superficies emblavées en céréales varient en moyenne entre 430 et 4780 ha par an dont les plus importantes concernent le maïs et le sorgho. En 2018-2019, le maïs et le sorgho occupent respectivement 60,87% et 23,26% des superficies emblavées contre 10,65% pour le mil et 5,21% pour le riz.

Les rendements sont très variables entre les années. Ainsi, les rendements du maïs varient entre 3,1 à 3,5 T/ha, ceux du sorgho entre 1,3 et 1,5 T/ha, le Riz entre 2,5 et 2,9 T/ha et le mil 0,6 et 0,9 T/ha. Bien que bénéficiant d’une bonne pluviométrie, les rendements moyens agricoles aussi acceptables qu’ils soient, sont relativement faibles et seraient en baisse du fait de la dégradation des sols et d’un système de production aujourd’hui peu adapté.

  • Les autres cultures vivrières

En plus des cultures céréalières, les autres cultures vivrières sont pratiquées dans la commune. Il s’agit notamment de la culture du niébé, du voandzou, de l’igname et du manioc. Il ressort que la production totale des autres cultures vivrières est passée de 1194 tonnes en 2016 à 1174,9 tonnes en 2019, soit une baisse de 1,6%.

 

 

  • Les cultures de rente

Les cultures de rente occupent également une place importante dans l’agriculture au niveau de la commune de Ouo tout comme au niveau provincial. Les données disponibles renseignent qu’au premier rang, se trouve le sésame suivi de l’arachide.

L’évolution des superficies, des rendements et des productions des principales cultures de rente de la commune de 2015 à 2019 se présente comme suit.

Evolution des superficies, des rendements et productions des principales cultures de rente

Campagne agricole Arachide Sésame Soja
S R P S R P S R P
2015-2016 425 0,68 289 2450 0,5 1225 30 0,77 23,1
2016-2017 412 0,55 226,6 2350 0,4 940 35 0,54 18,9
2017-2018 408 0,56 228,48 2300 0,55 1265 32 0,7 22,4
2018-2019 450 0,6 270 2500 0,51 1275 36 0,72 25,92
2019-2020 430 2650 38

Source : ZAT de Ouo, novembre 2020.

La production totale de rente connait une évolution disparate. En effet, elle est passée de 1537,1 T à la campagne 2015-2016 à 1185,5 T à la campagne 2016-2017, soit une baisse de 22,87%. Ensuite, la production va connaitre une croissance à partir de la campagne 2017-2018 pour se situer à 1570,92 T en 2018-2019, soit une hausse de 32,51%.

  • La situation des bas-fonds

En matière de bas-fonds aménageables, la commune dispose de 5 sites potentiels d’une superficie totale de 219 ha contre une dizaine de sites aménagés couvrant une superficie de 185 ha.

La production végétale est marquée par les handicaps suivants :

  • l’irrégularité et la mauvaise répartition des pluies ;
  • la dégradation continue des sols ;
  • l’insécurité foncière ;
  • la faible maîtrise de l’eau ;
  • le faible niveau d’organisation et de technicité des producteurs ;
  • la faible mécanisation de l’agriculture ;
  • la faible utilisation des intrants agricoles (engrais et semences).

En somme, les productions céréalières et de rente couvrent les besoins surtout alimentaires des populations de la commune. Le sous-secteur de l’agriculture regorge de nombreuses potentialités. En effet, plusieurs sites de bas–fonds aménageables existent dans la commune. Ce potentiel présente des perspectives intéressantes pour le développement de l’agriculture pluviale et irriguée dans la commune à l’horizon 2025. Toutefois, il n’en demeure pas moins que le secteur agricole connaît des difficultés malgré les conditions climatiques et pédologiques favorables. Les contraintes majeures sont le faible niveau d’équipement des exploitants de la commune qui sont à peu près dans le même état que celles de toute la région. En plus du faible niveau d’équipement des producteurs, les autres contraintes sont :

  • la persistance des conflits agriculteurs et éleveurs ;
  • l’insuffisance de points d’eau ;
  • la faible dotation en intrants par l’Etat ;
  • l’insuffisance d’équipements agricoles ;
  • le faible niveau de formation des producteurs semenciers ;
  • l’existence de conflits fonciers ;
  • le coût élevé des intrants et du matériel agricole ;
  • la  faible capacité organisationnelle et technique des producteurs ;
  • le système inadapté de distribution des intrants agricoles ;
  • la faiblesse des rendements agricoles.

D’une manière générale, la production agricole de la commune est suffisante. Au regard donc de l’importance de l’activité agricole dans la commune, l’autorité communale et ses partenaires devraient accompagner les acteurs sur les plans technique, matériel voire financier afin qu’ils puissent améliorer leurs pratiques culturales en recourant à des techniques d’intensification et à des équipements innovants.

Le maraîchage

Outre les spéculations pratiquées en culture pluviale, les producteurs pratiquent du maraîchage, principalement autour des retenus d’eau et dans les bas-fonds. Les spéculations généralement produites sont la laitue, le chou, l’oignon, la tomate, l’aubergine et le gombo.

C’est une activité qui est très peu pratiquée dans la commune au regard d’un certain nombre de contraintes liées à :

  • la faiblesse des ressources en eau (insuffisance des points d’eau) ;
  • l’insuffisance des moyens techniques et financiers ;
  • l’utilisation des produits chimiques prohibés ;
  • l’insuffisance des superficies exploitables dans les bas-fonds aménagés.

 

 L’arboriculture

L’arboriculture est peu développée dans la commune et concerne surtout les plantations d’anacardiers et de manguiers. La superficie exploitée par producteur est très variable. Pour ce qui concerne l’anacardiers, la superficie est en moyenne par an de l’ordre de 860 ha. La production annuelle moyenne de l’anacarde est 2435 tonnes.  Les productions demeurent satisfaisantes compte tenu de la fertilité des sols et de la pluviométrie très acceptable dans la zone. Les activités de production fruitière constituent par conséquent une importante source de revenus pour les paysans.

Les difficultés rencontrées sont :

  • l’insuffisance des moyens techniques et financiers ;
  • le manque d’unités de transformation ;
  • les problèmes d’écoulement des productions ;
  • la persistance des maladies végétales.

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